• Le Vecteur en avait parlé !

     

    D'Aubert avait créé son propre micro-parti ! 

     

    microscope A l'occasion du feuilleton de l'affaire "Bettencourt – Woerth", Ouest France du 20 juillet 2010 publie un intéressant article sur le financement des partis politiques.

     

    Le quotidien observe qu'il existe en France 283 partis officiellement déclarés ! Et il cite un rapport de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et du Financement Politique (CNCCFP) : " En favorisant la création de partis satellites, une même personne physique peut ainsi financer plusieurs partis, en versant à chacun le montant plafond des dons autorisés, les partis bénéficiaires reversant ensuite l'argent récolté au parti central".

    Nous nous sommes souvenus que le Vecteur Libre et Indépendant avait, dès  crobe hideux février 2002, soulevé un lièvre concernant François d'Aubert  qui avait discrètement créé un parti et une association de financement politique.

       

    Relisez notre enquête de l'époque !

     

    Décidément, notre vieille connaissance François d'Aubert est bien toujours au cœur de l'actualité…

     

    Et pour en savoir plus sur les micro-partis, lisez Libération du 21 juillet 2010.


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    La "vertu usurpée" de… François d'Aubert ?

     

     

    livre colbert Notre ancien député-maire, François d'Aubert, essayiste à ses heures, vient de publier un livre intitulé "Colbert, la vertu usurpée".

    Soyons justes : ce n'est pas là pour lui une source conséquente de revenus.

     

    Dans cet ouvrage, il se permet de porter un jugement bien négatif sur Colbert, un grand serviteur de l'Etat, dont la carrière de ministre des finances (1665 à 1683) fut autrement plus longue, importante et marquante pour la France que ne le fut celle, bien furtive, notamment au budget (6 mois), de son détracteur d'aujourd'hui.

     

    Ce jeudi 10 juin 2010, sur le coup de 20h, nous étions toute une bande attablée au café, devant une bonne bière, regardant distraitement la télé fixée au mur du bistrot. Soudain, une tête connue nous est apparue : Christine Boutin, l'air des mauvais jours de celle qui est arrivée en retard à la messe, était sur le plateau, et, manifestement, un peu sur le grill. Son intervention était singulièrement hargneuse : boutin

     

    "J'ai entendu les Français qui ont de petits salaires qui, aujourd'hui, ne peuvent pas comprendre qu'il y ait ainsi un responsable politique qui ait une rentrée d'argent de près de 18 000 euros… J’ai (…) décidé de mener cette mission de façon gracieuse en renonçant à mes 9.500 euros ".

     

    Puis, plissant les yeux, la bouche un peu de côté en raison du rictus vengeur, elle a dit, comme un message subliminal en quelque sorte :

     

    main 020 « Je suis en train de créer une jurisprudence avec cette décision. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui sont dans cette situation et qui vont aujourd’hui ou demain être confrontés au même problème ».

     

    Dans la foulée des déclarations de Mme Boutin, le premier ministre, François Fillon a alors promis de mettre en place "une doctrine uniforme" pour encadrer les rémunérations octroyées à des personnalités pour des missions. Puis, dans un communiqué, Matignon a indiqué que le premier ministre "se félicite de la décision argent 86 de Mme Christine Boutin". "Le premier ministre a demandé au secrétaire général du gouvernement de veiller, sans délai, à ce que les rémunérations éventuellement octroyées à des personnalités chargées d'une mission […] soient cadrées selon une doctrine uniforme… Cette doctrine fixera des références, notamment sur leur niveau, les éventuels cumuls…".

     

    d-aubert Nous n'avons pu alors nous empêcher de penser à notre vieille connaissance François d'Aubert. Son ancienne collègue, Christine Boutin, ancienne ministre (comme d'Aubert), ancienne parlementaire (comme d'Aubert), percevait un émolument de 9500 € pour une "étude sur les conséquences sociales de la mondialisation" (rattachée à M. Woerth, comme d'Aubert…), qu'elle cumulait avec sa retraite de parlementaire et ses indemnités de conseillère générale, l'ensemble atteignant la coquette somme de 18 000 € selon le Canard Enchaîné. De quoi couler une retraite paisible sans attendre un âge canonique ! argent 64

     

    Alors, chacun autour de la table s'est mis à rajouter une précision, à poser une question :

     

    - "sa retraite de 30 ans de parlementaire : 6 000 € ?!…",

    - "sa retraite de maire ?!…",

    - "sa retraite de la Cour des comptes ?!…", argent 02

    - "la retraite du Conseil général ?…!",

    - "la retraite du conseil régional ?!…", argent 81

    - "la retraite d'Ambassadeur ?!…la retraite d'ITER ?!…",

    - "la retraite de la Cité des Sciences de la Villette ?!…"

    - "et le plein traitement de sa mission actuelle de délégué général à la lutte contre les juridictions et territoires non coopératifs ?!…7000 € ?! ".

     

    À 67 ans, est-ce qu'il cumule tout cela ? se pourrait-il qu'il touche encore plus que Mme Boutin ?

     

    livre stef Dans un livre paru récemment, intitulé "la caste des 500, enquête sur les princes de la République", écrit par le célèbre journaliste d'investigatio écrivain n Yvan Stefanovitch, François d'Aubert est présenté en ces termes :

     

    " Un autre aspect des mœurs de la politique française est la « récompense ». Non pas d’avoir gagné des élections mais de les avoir perdues. En effet, on a pour habitude, à gauche et à droite, de caser dans des postes rémunérateurs ceux qui se sont fait renvoyer par les électeurs. Battus aux législatives de 2007 et aux municipales de 2008, deux anciens ministres, Gilles de Robien et François d’Aubert ont été « aidés » par le président de la République pour trouver un poste. Le premier est délégué du gouvernement français au conseil d’administration de l’Organisation Internationale du Travail et aussi ambassadeur « chargé de promouvoir la cohésion sociale » (sic !). François d’Aubert a d’abord été recasé par Chirac comme «ambassadeur haut représentant pour la réalisation en France du projet ITER, le réacteur expérimental international de fusion nucléaire ». En juillet 2007, c’est Sarkozy qui s’occupe de lui en le nommant président de l’Etablissement public de la Cité des sciences et de l’industrie et en avril 2009, il devient délégué général à la lutte contre les paradis fiscaux. Tous les deux bénéficient de voiture de fonction avec chauffeur… et tous les deux touchent leurs retraites d’élu, d’ancien haut fonctionnaire ou d’assureur dans le cas de Gilles de Robien. Ça fait beaucoup surtout pour d’Aubert, proche de Madelin et ancien de la Cour des Comptes, qui était nommé le « député enquêteur ».

     

     

    clochard Les hommes politique comme François d'Aubert connaissent rarement le chômage, contrairement aux français moyens. Sa "vie professionnelle" en atteste.

     

    Après ses études, François d'Aubert était devenu, en fait seulement le temps d'un stage, fonctionnaire à la Cour des Comptes, qu'il avait rapidement quittée pour la vie politique, d'abord dans des cabinets ministériels, puis élu député de la Mayenne en mars 1978. a poil

     

    Elu maire de Laval en 1995, il rentre au gouvernement. Cette carrière est interrompue avec la dissolution de 1997. Il le redevient en 2004. Il est renvoyé du gouvernement le 1er juin 2005. La République rémunère les ministres encore 6 mois après leur départ et M. d'Aubert arrivait donc en fin de droits au 1er décembre 2005.

     

    Il estime alors risqué de provoquer une élection législative partielle, et laisse donc son suppléant, Henri Houdouin, finir le mandat.

     

    chutes-07 Mais il faut bien vivre, et il doit donc envisager de reprendre une vie professionnelle, ou du moins de s'assurer un revenu. Avec ses relations puissantes, il va programmer avec soin sa nouvelle carrière, afin de faire la jointure côté ressources.

     

     

    En cet été 2005, d'Aubert bénéficie donc de deux belles promotions en quelques semaines : d'auditeur de 1ère classe, il devient conseiller référendaire de 2ème classe par décret du 3 magiciens019 août 2005 (JO du 5 août 2005), puis de conseiller référendaire  de 2ème classe en 1ère classe par décret du 14 septembre 2005 (JO du 15 septembre 2005) !

    En fait, ces promotions fulgurantes lui permettent d'atteindre un rang permettant une équivalence avec la fonction d'ambassadeur ("quelle excellence !").

     

    homme-echelle Le lundi 21 novembre 2005, était créée une nouvelle fonction : "Haut représentant pour la réalisation en France du projet international de réacteur expérimental thermonucléaire dit projet ITER" avec rang d'Ambassadeur (décret n°2005-1438 du 21/11/05, avec publication au Journal Officiel le 22 novembre 2005).

     

    Dès le mercredi 23 novembre 2005, François d'Aubert (dont le sens de la diplomatie est bien connu) était nommé sur ce poste en conseil des ministres :

     

    "Sur proposition du ministre des affaires étrangères :

    - M. François d’AUBERT, conseiller référendaire de 1ère classe à la Cour des comptes, est nommé ambassadeur, haut représentant pour la réalisation en France du projet ITER.." (annonce de la nomination).

     

    Cela laissait rêveurs nombre des employés municipaux de la Ville de Laval dont il était encore maire ; et de ceux de l'Agglomération dont il était encore le président.

     

    Imaginons ce qu'une telle opération de promotion et de reclassement aurait donné chez nous, à la Mairie de LAVAL :

    le CTP est réuni un 25 novembre à 15h pour créer un nouveau service dans l'organigramme ; à 20h, le conseil municipal crée les postes ; dès 10h du matin le lendemain, la CAP se réunit pour établir le tableau des avancements de grades. Le 27 novembre au matin, les agents municipaux Dupont, Durant, Dubois, Dumoulin,…sont promus à leurs nouveaux grades. Dès le 1er décembre, leurs fiches de paie sont actualisées…

      

    Billets-3 iter

    A 62 ans, François d'Aubert entamait donc une nouvelle carrière de fonctionnaire. Bien tranquille, voire virtuelle (ça tombe bien, il est un grand amateur de la "réalité virtuelle") puisqu'il n'hésitait pas à déclarer au Courrier de la Mayenne, le 4 janvier 2006 :

     

    "Question : vos nouvelles fonctions vont-elles vous éloigner de Laval ?

     

    - réponse : Je reste à plein temps sur Laval. A la limite, mon ambassade se trouve à la mairie de Laval".

     

      chute escalier

    Et il va renouveler l'opération 2 ans plus tard.

    Battu lo rs des élections législatives du 17 juin 2007, d'Aubert est donc nommé, dès le mercr edi 25 juillet 2007 en conseil des ministres, Président de la Cité des sciences et de l'industrie. Dans son Blog Authuiel saluait l'évènement dans un article intitulé : "Un parfum de sinécure... ".

     

    La revue "Capital" n°196 de janvier 2008, journal pourtant très proche des milieux économiques et patronaux, publie une grande enquête sur "Les recasés de la Chiraquie". Concernant le maire de Laval, "Capital" écrit :

     

    capital-janvier-2008

     

    "C'est le cas par exemple de François d'Aubert, un chiraquien sarkocompatible, qui occupe la présidence de la Cité des sciences et de l'industrie ; il était ministre de la Recherche sous Raffarin. Seul problème, d'Aubert ne bosse que le mardi et le mercredi, le reste de la semaine étant consacré à sa campagne municipale à Laval. Pour ce petit mi-temps, il touche quand même 7 000 euros par mois avec une Laguna de fonction toute neuve et chauffeur".

     

    geode

    Dès son arrivée à la Cité, d'Aubert avait fait discrètement acquérir une voiture de fonction avec chauffeur pour ses besoins, au grand scandale des salariés. Les syndicats de cet établissement public révélèrent le pot aux roses. Voici le texte du syndicat SUD de La Villette rendant comptes des questions à ce sujet des délégués du personnel :


    " 31 janvier 2008 : lu dans les questions des délégués du personnel

    Question 7 : véhicules de la Cité

    Pouvez-vous nous indiquer dans quelles conditions un salarié peut utiliser pour ses besoins privés un véhicule appartenant à la Cité ou loué par la Cité ? Quelle est la limite d’utilisation des voitures de fonction ?

    Réponse 7
    Les véhicules de la Cité n’ont pas vocation à être utilisés pour les besoins personnels des salariés. Par ailleurs, il n’y a pas de voiture de fonction à la Cité.

    Lu dans la revue “Capital” n°196 de janvier 2008: « Pour ce petit mi-temps, il [le président de la cité des sciences François d’Aubert] touche quand même 7 000 euros par mois avec une Laguna de fonction toute neuve et chauffeur ».

    Alors, qui dit la vérité? voiture ou pas voiture ?

     

    28 février 2008, audience des délégués du personnel,

    la direction persiste dans son affirmation qu’il n’y a pas de voiture de fonction à la Cité des sciences.

    La direction fait joujou avec les termes, mais il est vrai que les termes ont une importance. Une voiture de fonction est une voiture confiée par l’entreprise à un ou plusieurs de ses collaborateurs pour l’utiliser pendant et en dehors de ses heures de travail. Un véhicule de fonction est une forme de rémunération considérée comme un avantage en nature par le fisc. Donc si ce n’est une voiture de fonction, ce peut-être un véhicule de société (ou un véhicule de service). Un véhicule de société ou de service ne peut rigoureusement pas être utilisé pour un usage privé (sous peine de requalification par les services fiscaux notamment). A qui donc est destinée la Laguna neuve que la Cité des sciences loue en longue durée et quel est son statut ? (avis d’achat du 29/09/2007) .

     

     

    Car à ses émoluments de 7000 euros par mois s'ajoutent ses indemnités de la Mairie de Laval et celles de Laval-Agglo. Il a également à Laval une superbe 607 et 2 chauffeurs (Yves et Edouard).

     

    Ce qui fait, en matière de dépense publique et de privilèges que ses amis dénoncent pourtant régulièrement lorsqu'il s'agit des petits fonctionnaires, 2 voitures, 3 chauffeurs et 3 payes pour une seule personne.

      voiture-allum-e

     

    Mais il ne réussit pas à faire reculer l'âge limite de départ, fixé à 65 ans, pour les présidents de La Villette, et Claudie Haigneré, qui lui avait déjà succédé au ministère de la recherche, vient, cette fois encore, lui succéder à la Présidence de la Cité des sciences de La Villette.

     

    D'Aubert pourrait alors jouir de son droit à la retraite. Mais rien ne semble l'arrêter. A 65 ans, sur intervention de son ami Fillon, il est nommé sur une nouvelle mission : "délégué général à la lutte contre les juridictions et territoires non coopératifs" (les "paradis fiscaux"). 40 ans après son court passage à la Cour des Comptes, il reprend du service.

     

    Il est lauriers vrai qu'il a une solide expérience en la matière : après 13 ans avec lui comme maire, la nouvelle municipalité de Laval a été dans la nécessité d'augmenter de 26 % les impôts locaux en 2009. Ainsi, grâce à lui, la Ville de Laval est devenue un vrai "paradis fiscal"…

     

    Cette nouvelle fonction est officiellement annoncée et décrite ainsi :

     

    "François d'AUBERT est nommé délégué général à la lutte contre les juridictions et territoires non coopératifs

    Date de publication : mercredi 15 avril 2009

    Christine Lagarde et Éric Woerth ont chargé M. François d’Aubert, ancien ministre, de leur formuler des propositions."

       

    La lutte contre les juridictions non coopératives est l’une des priorités françaises dans les enceintes internationales. Le président de la République en a fait l’un des thèmes des récentes réunions du G20 et du Conseil européen.

     

    Le G20 a abouti le 2 avril dernier à un accord historique sur cette question en publiant la liste des juridictions non coopératives en matière fiscale établie par l’OCDE et en décidant de rendez-vous périodiques permettant de s’assurer du respect de leurs engagements par les juridictions de la liste « grise ».

     

    Afin d’assurer le suivi des décisions du G20, Christine Lagarde et Éric Woerth ont chargé M. François d’Aubert, ancien ministre, de leur formuler des propositions :

    - afin de permettre la finalisation dans les délais les plus brefs des listes des juridictions non coopératives en matière prudentielle et de lutte contre le blanchiment, à établir respectivement par le Forum de stabilité financière (FSF) et le Gafi ;

    - afin d’analyser la portée et l’utilisation effective des accords d’échange de renseignements actuellement en vigueur.

     

    Cette mission doit permettre de faire avancer les initiatives françaises adoptées par le G20 lors des prochaines réunions de haut niveau prévues sur ces sujets".


     

    tirelire 04 Voilà une formulation aussi alambiquée que celle décrivant la mission de Christine Boutin :

     

     

     

     

    " Le président de la République a confié à Mme Christine BOUTIN une mission sur la dimension sociale de la mondialisation.

    Cette mission répond à la préoccupation régulièrement rappelée par le chef de l'Etat que la France soit à la pointe de la définition d'une nouvelle régulation sociale de la mondialisation qui concilie le développement économique et le développement social en s'appuyant sur l'élévation du niveau de vie et l'amélioration du bien-être.

    Dans cette perspective, Mme Christine BOUTIN est chargée d'approfondir les conditions de mise en œuvre des propositions présentées par le président de la République lors de son intervention devant l'Organisation Internationale du Travail, le 15 juin dernier, pour mettre la justice sociale au cœur de l'ordre mondial, notamment en soumettant à une conditionnalité sociale les interventions des institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale, banques de développement, etc.) et en permettant l'intervention de l'Organisation Internationale du Travail dans des litiges commerciaux par la voie de questions préjudicielles.

    Mme Christine BOUTIN devra également conduire une réflexion prospective sur les conséquences sociales de la mondialisation en France et sur les réformes qui doivent en découler en matière de fiscalité, de droit du travail et de système de protection sociale".

     

    D'Aubert et Boutin se retrouvent ainsi dans la position du missionnaire...

     

    euro 01 Le total de ses revenus actuels n'est pas facile à calculer. Nous l'invitons toutefois à suivre l'exemple de Christine Boutin et de quelques ministres qui, au nom de l'exemple face aux sacrifices demandés actuellement aux Français, ont renoncé à une partie de leurs émoluments. La "vertu usurpée" sera alors un honneur retrouvé… 

      cigare

    P.S. :  une précision importante toutefois : François d'Aubert ne fume pas, c'est  toujours ça de gagné !

     

     

     

     


    Vidéo proposée par Monsieur Buzz

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  • Des nouvelles d'une vieille connaissance…

     

    Que devient d'Aubert, notre vieille connaissance ?

     

    Claudie Haigneré, qui lui avait déjà succédé au ministère de la recherche, vient, cette fois, de lui succéder à la présidence de la Cité des sciences de La Villette.

     

    D'Aubert, à 65 ans, vient d'être nommé par son ami Fillon délégué général à la lutte contre les paradis fiscaux. 40 ans après son court passage à la Cour des Comptes, il reprend du service.


    Et il a une solide expérience en la matière : après 13 ans avec lui comme maire, la nouvelle municipalité est dans la nécessité d'augmenter de 26 % les impôts locaux en 2009. Ainsi, Laval va devenir un vrai "paradis fiscal"…

     

    François d'AUBERT est nommé délégué général à la lutte contre les juridictions et territoires non coopératifs

    Date de publication : mercredi 15 avril 2009
    Christine Lagarde et Éric Woerth ont chargé M. François d’Aubert, ancien ministre, de leur formuler des propositions.

    La lutte contre les juridictions non coopératives est l’une des priorités françaises dans les enceintes internationales. Le président de la République en a fait l’un des thèmes des récentes réunions du G20 et du Conseil européen.
     
    Le G20 a abouti le 2 avril dernier à un accord historique sur cette question en publiant la liste des juridictions non coopératives en matière fiscale établie par l’OCDE et en décidant de rendez-vous périodiques permettant de s’assurer du respect de leurs engagements par les juridictions de la liste « grise ».
     
    Afin d’assurer le suivi des décisions du G20, Christine Lagarde et Éric Woerth ont chargé M. François d’Aubert, ancien ministre, de leur formuler des propositions :
    • afin de permettre la finalisation dans les délais les plus brefs des listes des juridictions non coopératives en matière prudentielle et de lutte contre le blanchiment, à établir respectivement par le Forum de stabilité financière (FSF) et le Gafi ;
    • afin d’analyser la portée et l’utilisation effective des accords d’échange de renseignements actuellement en vigueur.
     
    Cette mission doit permettre de faire avancer les initiatives françaises adoptées par le G20  lors des prochaines réunions de haut niveau prévues sur ces sujets.

     


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  • ODILE s'en va, en toute discrétion...

     

     

    Quelques fidèles, le reliquat de l'ancienne Direction Générale, des proches de son étage, réunis quasi clandestinement : c'est en toute discrétion qu'Odile nous quitte pour rejoindre le service des transports au Conseil général de la Mayenne, à quelques centaines de mètres. Nous sommes bien loin du raout prétentieux organisé pour Jean-Jacques Delory le 30 juin dernier.

     

    Un tableau lui a été pieusement remis par ses fidèles.

     

    La section UMP de la Mairie connaît donc une nouvelle désaffection, entre ceux qui sont partis ailleurs, ceux qui se font discrets, ceux qui sont partis à gauche ou qui clament qu'ils l'ont toujours été. Gérard, un fidèle, se sent désormais bien seul. Le poids de l'ancien système pèse de plus en plus sur ses épaules, et le 3 juillet, jour du CTP au cours duquel fut étudié le "bilan de la collectivité" (c'est à dire celui des 2 dernières années du système d'Aubert), il avait préféré partir en vacances la veille, laissant son adjointe présenter l'addition…

     

    Mais revenons à Odile. Elle incarne vraiment l'ascenseur social au sein de la fonction publique territoriale : depuis le jour où elle servait les vins d'honneur à la mairie de Nantes, elle aura gravi tous les échelons de la fonction publique. Mais Laval, ce fut pour elle le jack-pot : En 4 ans, elle est passée d'attachée principale à directrice territoriale puis inscrite à la promotion interne sur la liste d'aptitude au grade d'administratrice au 1er février 2008, après une CAP (30 janvier 2008) de 7 minutes composée sur mesure de 2 de ses subordonnés, les représentants syndicaux ayant été écartés aussi bien de la réunion, que de l'accès au grade malgré leurs 15 ans d'ancienneté dans celui de directeurs. Laval est vraiment la capitale de la réalité virtuelle…

     

    "Nos fonctionnaires ont du talent"…

     

    C'était le nom d'une rubrique dans le journal du personnel "Laval Municipaux" ; tout ayant disparu, nous la reprenons.

     

    Sous son air de miss anglaise au pair, Odile cache (bien) un être cultivé et sensible, et seule sa discrétion l'empêche de percer dans le monde littéraire. Hé oui, Odile écrit. Sa modestie dût-elle en souffrir, nous vous offrons, pour son départ, la nouvelle qui lui valut le 2ème prix du concours Stephen King et sa publication dans la revue "Ténèbres", alors qu'elle était à Asnières.


    (Les illustrations sont de l'équipe du Vecteur) .

     

     

     


    http://archives.arte.tv/cinema/king/ftext/2eprix.htm

     

     

     

     

     

     

    GARDE MOI AUPRES DE TOI

    De Odile Nedjaaï

    ASNIERES

    Après plusieurs mois de chaleur oppressante, le métro tenait du four à pizza. Ma robe légère en lycra adhérait comme une bande à épiler à ma peau moite et je regrettais l'air climatisé du bureau que je venais de quitter. Je n'avais pu trouver de place assise et ma main droite accrochée à la barre cylindrique à laquelle je me tenais, mélangeait sa sueur à celle des millions de voyageurs qui m'avaient précédée. L'une des publicités fixées au-dessus des vitres vantait les mérites d'un savon liquide anti-bactérien : " Au moins 1.700.000 germes sur chaque barre cylindrique ! Passez une bonne journée !". Cette annonce me donnait la nausée et je vis avec soulagement se profiler le quai de la station " Astor Place ".

    Dehors, l'été indien dardait ses derniers feux sur New-York et l'air enfin ne brûlait plus les poumons. Je respirai à nouveau librement et traversai l'East Village en flânant dans les rues bordées de boutiques underground de fringues branchées, de piercing ou de tatouages. Comme souvent, je m'attardai devant une vitrine derrière laquelle une jeune femme se faisait tatouer un lézard sur l'épaule gauche. Le faisceau d'aiguilles qui entamait sa peau me fascinait. Je reculai lorsque le visage hiératique du tatoueur japonais se tourna vers moi. Puis je passai par le Tompkins Square où trois clochards cassaient la croûte assis sur un banc. Ils sortaient leurs sandwiches d'un sac en plastique imprimé du slogan en lettres rouges "I love N.Y " et jetaient quelques miettes aux écureuils peu farouches. Je pénétrai enfin dans l'avenue A d'Alphabet City, longeai les avenues B et C avant d'atteindre la limite de l'avenue D. Progressivement, l'atmosphère se modifiait. Les rues devenaient désertes, des tags, parfois très esthétiques, couvraient les murs, de hauts grillages entouraient de minuscules jardins, mi-terrains vagues, mi-dépotoirs.

    Je montai les quelques marches qui menaient à l'entrée d'un immeuble vétuste et poussai la porte de mon minuscule appartement , redoutant le début de ce premier week-end de solitude. Tim était parti en stage pour trois mois à Seattle et je commençais déjà à appréhender son absence. Pourtant, notre histoire s'enlisait et cette séparation arrivait peut-être à point nommé. Pour tout dire, j'espérais paradoxalement que cet éloignement nous rapprocherait. Afin de me débarrasser des miasmes sub-urbains, je restai longtemps sous une douche alternativement brûlante et fraîche en écoutant un vieux disque d'Elvis Presley. Je ne me lassais pas de la mélodie de " Love me tender " et je me souvenais avec nostalgie du temps pas si ancien où je fredonnais à Tim " Never let me go ". Depuis, un quotidien insidieux m'avait fait renoncer à ces déclarations. Cela arrivait d'ailleurs de façon très banale à la plupart des couples qui ne songeaient même pas à s'en plaindre. Pourtant, je désespérais de ne pas avoir trouvé l'amour indéfectible, comme celui de la légende mythologique de Philémon et Baucis. Leur vœu de ne pas mourir l'un sans l'autre fut exaucé par Jupiter qui les transforma en chêne et en tilleul à l'âge de l'extrême vieillesse.

    Quelques semaines auparavant, alors que je me baladais du côté de Canalstreet, j'avais acheté des friandises et quatre " fortune cookies " dans une pâtisserie chinoise. J'aimais ces petits gâteaux sablés qui contenaient une prédiction sur un fin papier de soie. La vieille femme au visage plissé comme un shar-pei qui me les avait tendus, m'avait dit dans un anglais approximatif, quelque chose comme " la vie est un arbre aux racines profondes ". Troublée par l'intensité de son regard et l'énigme de cette phrase, j'avais machinalement rangé les cookies dans mon sac et ce n'est que plus tard que j'avais déroulé les papiers qu'ils recélaient et qui représentaient un arbre du printemps à l'hiver. Je les avais trouvés jolis et les avais fixés sur le pense-bête aimanté de ma cuisine en me disant que ces Chinois savaient décidément allier le sens du mystère à celui du commerce.

    Je passai une partie du samedi matin à paresser au lit puis j'appelai Tim et sa froideur me blessa. Je sentais obscurément qu'il me fallait un dérivatif pour ne pas sombrer dans la dépression. Je sortis sans but précis et mes pas me conduisirent à la boutique du tatoueur japonais. Il était seul et me fit signe d'entrer. Il était d'une beauté intemporelle et dégageait une sérénité apaisante. Il me fit asseoir et me servit un thé vert fumant en m'interrogeant sur mon goût des tatouages. Je ne m'expliquais pas cette attirance, mêlée de répulsion, pour cet art antique commun à de nombreuses cultures. Tim m'avait ainsi raconté les curieuses pratiques des anciens marins américains, qui, pour échapper à la noyade, se faisaient tatouer un coq et un cochon sur les pieds. D'autres préféraient le tatouage d'un Christ sur le dos afin d'échapper à la flagellation de capitaines chrétiens qui ne pouvaient commettre un tel blasphème.

    Issey, puisque c'est ainsi qu'il s'appelait, m'expliqua les techniques modernes, et celle ancestrale du bokashi qui permet d'obtenir les plus beaux dégradés du monde, allant du noir profond au gris le plus clair. Il avoua avoir remarqué depuis longtemps ma peau du blanc crémeux des fleurs de magnolia et mes veines pleines de sève comme les nervures d'une feuille. C'était la toile la plus délicate, le parchemin le plus rare, le papier bible le plus raffiné, qu'il ait jamais vus. Il avait rêvé mille fois de me peindre intégralement et me supplia de lui accorder cette faveur. Si j'acceptais, il ne me demanderait aucun honoraire mais je devrais me remettre totalement entre ses mains, aussi bien sur le sujet de l'œuvre que sur le choix de la technique employée. Un tel engagement m'effrayait. Comme je m'enfuyais en déclinant sa proposition, il ne chercha pas à me retenir.

    J'avais besoin d'entendre Tim mais il me fut impossible de le joindre avant une heure tardive. Sa voix réticente me dissuada de lui parler et quand il me rappela le lendemain, j'entendis derrière lui des bribes de conversation et je renonçai à nouveau. Je me sentais seule : un compagnon distant, une famille éloignée, des collègues insipides, quelques relations superficielles. La seule personne qui semblait me porter un réel intérêt était Issey et il ne me fallut pas plus de quelques jours pour m'abandonner à sa volonté.

    Quand je le rejoignis le vendredi suivant après une semaine consternante au bureau, il me conduisit au fond de la boutique, dans une vaste pièce au décor végétal. Par la fenêtre, j'apercevais un joli jardin et un arbre gracile qui ployait en gémissant sous une soudaine bourrasque. Il me fit étendre sur une table recouverte de tissu éponge et massa ma nuque tendue par la crainte de la douleur. Il calma mon appréhension en me servant un verre de vin de prune et en parfumant la pièce d'un encens japonais aux fleurs de thé. Puis il m'expliqua que le tatouage prendrait plusieurs semaines. Il l'effectuerait recto verso dans des conditions de totale asepsie et commencerait par les pieds puis remonterait progressivement vers les jambes, les cuisses, le ventre et les fesses, les mains et les bras, le torse et le dos. Mon visage resterait intact. Comme il me l'avait dit, je ne pus obtenir aucune indication sur le thème du tatouage et il me demanda avec une douceur sans réplique de ne pas insister .

    Je commençai à me détendre et fermai à demi les yeux. Dehors, l'arbre solitaire semblait frissonner bien que le temps fût encore doux. Ce petit jardin en plein Manhattan me semblait miraculeux. Issey m'expliqua qu'il avait une relation vitale avec la nature et qu'en quelque endroit qu'il vive, il aimait féconder la terre. Ce cerisier du Japon, il l'avait planté l'année dernière et il était sa seule compagnie, plus fidèle selon lui qu'une amante. Il aimait en prendre soin, enserrer son tronc souple entre ses bras et caresser ses branches flexibles. L'étrangeté d'Issey ne m'inquiétait plus et je me laissais emporter dans son monde plein de poésie. Je le vis choisir un dessin sur un papier calque dans un grand album et préparer des pigments bruns qu'il mélangea à un liquide blanchâtre. J'avais envie de l'interroger mais je savais qu'il ne me répondrait pas. Il m'avait juste dit qu'il n'utiliserait pas la machine électrique ni les encres modernes. Il préférait la combinaison de substances naturelles et de sucs végétaux et l'emploi d'aiguilles traditionnelles.

    Le transfert du dessin sur mon pied droit ne fut pas douloureux mais plutôt horripilant comme un chatouillement dû au tracé du crayon ectographique. Je dus me contrôler pour ne pas retirer mon pied. Issey le sentit et me demanda de ne pas bouger quand il commença le travail des aiguilles. Il ne voulait pas que la souffrance soit intolérable et si j'avais mal, je n'aurais qu'à boire une gorgée de vin de prune dans lequel il avait versé un léger narcotique. Cette attention me rassura et je ne tardai pas à tremper à nouveau mes lèvres dans la boisson ambrée. J'avais en effet l'impression qu'il découpait lentement ma peau en fines lamelles ou qu'il la brodait au petit point et l'absence de chair sur le dessus du pied rendait la douleur plus cuisante. Le narcotique m'insensibilisa rapidement et je fermai totalement les yeux.

    Quand il eut terminé, Issey appliqua une pommade herbacée sur mon pied qu'il recouvrit d'un pansement et me demanda de revenir le lendemain pour le pied gauche. Je parvins à joindre Tim en fin d'après-midi et nous échangeâmes quelques propos sans importance. Je repoussai à plus tard la nécessité de lui parler de mon tatouage, craignant plus son indifférence que son désaccord. C'est la nuit que la douleur se réveilla : lancinante, taraudante, térébrante. J'occupai mon insomnie à trouver l 'épithète le plus approprié. Pourtant je savais que la douleur ne me ferait pas renoncer. Sans doute m'y habituerai-je et d'autres parties du corps plus charnues seraient-elles moins sensibles. Et puis n'était-ce pas la seule façon de revoir Issey ? de laisser ses mains progresser lentement sur mon corps et effleurer ma peau diaphane qu'il semblait affectionner ? Je pensai que s'il avait commencé par les pieds, c'était moins pour ménager mon éventuelle pudeur que pour le sens qu'il voulait donner au tatouage. La culture occidentale prêtait peu d'intérêt à cette partie de l'anatomie mais l'Orient y situait sur la plante la conjonction de nombreux centres nerveux.

    Le lendemain matin, je suivis les instructions d'Issey. J'enlevai le pansement légèrement souillé d'encre et de sang et désinfectai mon pied. Avant de l'enduire de pommade cicatrisante, je regardai le tatouage qui consistait en un faisceau de filaments bruns. Je ne fus pas étonnée de ne pas en comprendre la signification. Puisqu'il faisait partie d'un tout, seule sa réalisation complète ou au moins plus avancée me permettrait de le déchiffrer. Cette attente ne me déplaisait pas mais que se passerait-il lorsque Issey aurait achevé son œuvre ? Se désintéresserait-il de moi ? Je ne pouvais l'envisager et préférais penser qu'il ne pourrait se séparer du tableau vivant que j'allais devenir.

    Les jours et les semaines passaient et je me rendais chaque soir et chaque week-end chez Issey. L'automne était arrivé et les feuilles du cerisier du Japon étaient de plus en plus clairsemées. La fraîcheur de la température me permettait de porter à nouveau des collants opaques ou des pantalons qui cachaient le tatouage de mes jambes. Les filaments bruns sur mes pieds s'étaient épaissis en remontant sur mes mollets et quand le dessin atteignit le haut de mes cuisses, je reconnus les racines d'un arbre et la naissance d'un tronc à l'écorce brune. Issey souriait sans me démentir. Mes relations avec lui avaient pris un tour plus intime et les séances de tatouage se prolongeaient maintenant dans la chambre voisine. Ses raffinements amoureux qui surpassaient encore sa technique consommée du tatouage, me faisaient passer des heures délicieuses. Quand je lui disais de me garder auprès de lui, il répondait qu'il en serait toujours ainsi.

    Je ne songeais même plus à appeler Tim et c'est sans émotion que je lus sa lettre de rupture. C'était étrange mais il ne faisait déjà plus partie de ma vie que je n'imaginais plus désormais sans Issey. La fin du mois de novembre approchait. L'arbre prenait forme sur mon corps et des branchages partaient de mon ventre jusqu'à mes épaules et à l'extrémité de mes bras. Issey était de plus en plus tendre et il m'annonça bientôt que le tatouage était terminé. Il était superbe et sublimait mon corps. Comme je m'étonnais toutefois de la nudité des branches, Issey me rappela que la floraison ne se produisait qu'au printemps et qu'il fallait attendre. Je n'étais pas pressée et l'idée de l'éclosion des fleurs et du feuillage en accord avec les saisons me ravissait. Nous fêtâmes cet événement avec du vin de prune puis nous rejoignîmes la chambre. Issey m'étreignit longuement et je sombrai dans un sommeil profond.

    J'eus l'impression de dormir longtemps et lorsque je m'éveillai, je me sentis pleine de jeunesse et de vigueur. Je voulus étirer mes jambes et mes bras mais je m'aperçus que j'étais clouée au sol par de profondes racines et que c'étaient des ramures chargées de fleurs virginales que je tendais vers le ciel. Près de moi, le cerisier du Japon déployait une profusion de corolles fuchsia et ses branches joyeusement agitées par la brise printanière, semblaient se réjouir de ma compagnie.

    Derrière la fenêtre, une jeune femme nous regardait et je n'eus aucun mal à lire sur les lèvres d'Issey les mots qu'il prononçait : " Cela fait déjà longtemps que j'ai remarqué votre peau du rose tendre des fleurs de pêcher. Je ne pouvais rêver d'une écorce plus fine, d'un vélin plus précieux, d'une soie plus nacrée… "

     

     

     

     


    11 commentaires
  • D'Aubert revient,

     

    Le Vecteur aussi  !!!

     

      undefined

    Quoi de neuf depuis le 9 mars, date présumée de la chute du Système d'Aubert ?

     

    Nous n'avions pas l'intention de revenir aussi vite dans l'action. Besoin de repos (le repos du guerrier !), sentiment du devoir accompli, volonté de passer à autre chose, voire de construire, etc…

     

    Mais vous avez été nombreux à nous dire : "le Vecteur doit continuer !". Et le flottement de ces derniers jours a jeté l'inquiétude dans les services. Aussi, nous ne pouvions pas vous laisser sans informations.

     

    Alors, le Vecteur Libre et Indépendant continue pour 6 ans, plus Libre et plus Indépendant que jamais.

     

    Le mardi 11 mars, Ouest-France titrait : "François d'Aubert ne siègera pas au conseil". Et chacun de s'extasier, un peu vite, de la "sortie digne" du maire de Laval sorti par les électeurs… Avec son humilité si coutumière, d'Aubert déclarait même : "Nous avons aussi fait des erreurs au cours de ce mandat".

     

    Et le journaliste du quotidien de l'interroger :

     

    "Siègerez-vous au sein du conseil municipal, dans l'opposition ?

     

    - Non. J'ai l'intention de démissionner… Avant dimanche et le conseil d'installation de la nouvelle équipe".

     

    Alors Ouest-France publiait la liste et les photos de 10 conseillers de l'opposition sans d'Aubert.

     

    Changement de journal, changement de ton, changement de décision 2 jours plus tard, le jeudi 13 mars.

     

    Le Jo undefined urnaliste du Courrier de la Mayenne l'interroge :

     

    "Allez-vous siéger au conseil municipal ?

     

    - Je vais siéger au conseil municipal au sein de l'opposition, même si je ne serai pas là dimanche… Je ne tire pas un trait sur l'avenir de Laval…".

     

    François d'Aubert est absent du Conseil municipal du 16 mars, qui voit l'élection de Guillaume Garot. Mais c'est un conseil bien particulier dans son organisation, sous la responsabilité légale du Maire sortant : refus d'installer un grand écran en extérieur sous prétexte que cela coûterait 2000 euros (comme si d'Aubert avait eu l'habitude de s'arrêter à ce genre de "détail" quand il s'agissait de sa propre communication), pas d'installation dans le hall du grand écran TV que possède la Mairie (acheté en janvier 2008), pas de sono dans la salle des mariages, entassement du public au mépris des règles de sécurité, vin d'honneur sur l'estrade exiguë, ce qui valut à une de nos collègues de chuter et de undefined se blesser (transport à l'hôpital)…

     

    Et dès le mardi 18 mars, une conseillère municipale UMP publiait un communiqué virulent défendant l'argent public, et considérant le projet d'installation d'un grand écran comme une "dépense inutile". En voilà une qui n'a pas été aussi diserte quant aux "dépenses inutiles" du Système d'Aubert : voitures de fonction pour partir en vacances, maison bourgeoise avec tous les fluides pour le DG, dépenses somptuaires en communication, le trou de 53 000 euros de Laval Spectacles, l'emploi d'un stagiaire par la mairie pendant 8 mois pour faire la campagne de François d'Aubert pour les municipales (la dépense figurera-t-elle dans son compte de campagne ?), etc…

     

     

    Mais le Système d'Aubert aura continué de sévir jusqu'à la dernière minute du mandat : sachez que d'Aubert a fait recruter 2 candidats de sa liste : l'un à la Mairie, au service des eaux, l'autre à Laval-Agglo comme maçon. Le DGS et le responsable de la DRH ont été vraiment diligents et zélés pour ces recrutements (qui n'ont pas été soumis au fameux "CSE", le "Comité de Suivi de l'Emploi").

     

    undefined Le candidat embauché au service des eaux, en qualité de "chargé de mission", est étudiant en pâtisserie (!!!). Il avait fait un virulent discours contre Guillaume Garot lors du meeting de François d'Aubert le 6 mars à la salle polyvalente.

     

    Dans la semaine du 9 au 16 mars, le Système d'Aubert a vidé tout l'Hôtel de Ville : il ne reste aucun dossier. Un membre de sa liste, non membre du Conseil sortant, a même supervisé l'opération de "nettoyage". C'est là un procédé anti-républicain, car il doit y avoir continuité dans l'action d'une collectivité, et anti-démocratique car c'est une volonté revancharde sur l'expression du suffrage universel. C'est donc un bureau vide de tout dossier qu'occupe Guillaume Garot.

     

    Un réel flottement est constaté à la mairie depuis dimanche. Les arrêtés de délégation, sensés compléter et préciser sur le plan juridique la dénomination des attributions des nouveaux adjoints, semblent, à ce jour, inopérants.

     

    Le nouveau maire a souhaité rencontrer les agents sur leur lieu de travail. Il avait prévu de visiter le CAM le mercredi 19 mars (jour particulièrement mal choisi en raison du grand nombre d'agents à temps partiel absents ce jour-là !). Il en avait confié l'organisation au DRH, Gérard Chesneau.

    5 mails se sont succédé en 24 heures, certains agents étant d'ailleurs oubliés, provoquant l'hilarité ou la consternation dans les services devant ce qui ressemble à un cafouillage. En voici les textes :

     

    1er mail undefined

    Bonjour,

     

    A tous les directeurs et chefs de service du CAM

     

    Je vous informe que M. le Maire viendra à la rencontre du personnel de votre service le mercredi 19 mars 2008. Il passera entre 14h30 et 16h30.

    Je vous remercie de bien vouloir transmettre cette information à l'ensemble de vos agents.

     

    Bien cordialement

    Gérard Chesneau

    Direction des ressources humaines

     

     

    2ème mail

     

    La visite de M. le Maire ne commencera qu'à 16h00.

    Merci de votre compréhension

    Gérard Chesneau

    DRH

     

    3ème mail

     

    La visite de M.  le Maire est reportée à une autre date

    Merci

    Gérard Chesneau

    DRH

     

     

    4ème mail

     

    pour info à transmettre

    sd

     

     

    5ème mail

     

    La visite de M. le Maire aura bien lieu cet après-midi à 16h00 sauf pour le 3ème étage en raison de l'absence de M. Nicolas

    Je vous prie de nous excuser pour ces modifications et vous remercie de votre compréhension

    Gérard Chesneau

    DRH

      undefined

     

    La visite a eu lieu, sous l'œil d'une caméra de FR3 (?!). Un maire rendant visite à ses fonctionnaires, c'est effectivement une innovation à Laval.

     

    Manifestement, le Système a décidé de malmener le nouveau maire.

     

    Mais ce n'est pas tout : d'Aubert et ses hommes manoeuvrent activement dans la perspective de se maintenir à la présidence de Laval-Agglo, aidés en cela par certains personnages qui aimeraient y poursuivre une carrière ascendante. Il faut savoir que Laval a 30 sièges sur 91…


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